La fête de saint Gilles, saint patron du village de Cassagnabère-Tournas, est célébrée aujourd’hui 1er septembre. D’origine grecque, saint Gilles vécut en ermite dans les forêts près de Nîmes, dans le Gard, où il fonda une abbaye qui prit son nom : Saint-Gilles-du-Gard. Sa popularité lui vint de ce que le monastère, construit dès le VIe siècle, se trouvait sur l’un des itinéraires de Rome à Compostelle. Les pèlerins s’y arrêtaient et chantaient les louanges de saint Gilles à leur retour dans leur pays. Les églises successives de Cassagnabère (historique et présentation de saint Gilles dans notre précédent article) ont été placées sous le vocable de Saint-Gilles depuis le XIIe siècle environ.
Même si la route te paraît vide, longue et fastidieuse, elle t’entraîne à entrer en toi-même. Ne ferme pas cette porte. Tu y trouveras un jour ou l’autre Dieu qui est en toi, tu découvriras sa vérité. Il te donnera sa vie. Car il est le Chemin, la Vérité, la Vie.
(Guide du pèlerin de saint Gilles)
Une saison œcuménique
Le Pape François a retenu en 2015 la date du 1er septembre pour instituer dans l’Église catholique, une « Journée Mondiale de Prière pour la Sauvegarde de la Création », devenue en 2019 la « Saison de la Création ». Elle se tient du 1er septembre, journée de prière pour la Création au 4 octobre, jour de la fête de saint François d’Assise. Saint François est connu pour être l’ami de la nature et des animaux. Mais peu de gens savent qu’il a est également « patron céleste des écologistes ». C’est le 29 novembre 1979 que le pape Jean Paul II, par une « bulle » spéciale, a fait du saint d’Assise le « patron des écologistes ». Encore moins de gens savent que saint Gilles est le saint patron invoqué pour la protection de la nature et contre la peur, les orages, les incendies et les maladies, pour les enfants comme pour les adultes. En ces temps d’aléas climatiques répétés, à l’heure du réchauffement de la planète, et d’épidémie Covid-19, saint Gilles, fêté le 1er septembre, mérite d’être connu !
Cette « Saison de la Création » est célébrée dans le monde entier par les communautés chrétiennes dans le monde entier : catholiques, orthodoxes et protestantes. Elle est une initiative importante pour mettre l’encyclique Laudato si’ en pratique. C’est en 2015, année de publication de l’encyclique, que le pape François a choisi d’inscrire l’Église catholique dans cette démarche écologique. Aujourd’hui 1er septembre 2020, le pape a lancé un appel à respecter les « limites » de la Terre : « La Création gémit ! ». Dans un texte de trois pages publié en sept langues, le pape invite à lier nécessité de sauvegarder la planète et la pandémie mondiale du Covid-19. Et ce afin de « réparer la Terre », « dans une situation d’urgence ».
Initiatives locales et internationales
Un site Internet, Seasonofcreation.org relaie les événements et initiatives. En France, parmi les initiatives intéressantes figure le label « Église verte » qui s’adresse aux communautés chrétiennes qui veulent s’engager pour le soin de la Création : paroisses, Églises locales et aussi œuvres, mouvements, monastères et établissements chrétiens.
Enfin, samedi et dimanche prochains a lieu le Week-end diocésain pour la sauvegarde de la Création avec des conférences, ateliers et temps de prière. Il est le premier événement diocésain de l’année Laudato Si : lancée par le Pape François à l’occasion des 5 ans de l’encyclique, cette année invite les catholiques à la conversion écologique. Plusieurs événements auront lieu dans le diocèse de Toulouse à cette occasion.